SAEZ – Apocalypse


L’œuvre triple album Apocalypse de Saez sera divulguée lors d’une séance “Pay per view”, en l’occurrence lors d’une séance “Pay per listen”.

Comme un ciné un samedi soir d’automne, 
cet automne

La découverte du triple album de quatre années de travail, comme un concert.
Comme une séance de cinéma extraordinaire, comme un championnat du monde de boxe.

Cette séance n’aura lieu qu’à partir du moment où le nombre de personnes inscrites correspondra au coût de la production du disque.
Une fois le nombre de participants atteint, nous fixerons la date dans les jours ou proches semaines qui suivront car l’œuvre est déjà terminée, 
et c’est une œuvre “Messinesque”…

Cette séance sera une véritable diffusion audio, pas une liste de pistes sur lesquelles on fait play ou pause. Une véritable écoute ininterrompue d’un voyage de trois heures.

Que ceux qui ne peuvent pas mettre la somme d’argent se réunissent à trois, quatre ou cinq chez eux autour d’un bon whisky.
Que ceux qui ont un peu plus de p’tits sous payent plusieurs séances au prix fort s’ils le veulent.

Ces tout premiers auditeurs, par leur honnêteté intellectuelle et leur résistance culturelle, permettront à tous de jouir d’un “fait-main” qui n’existe plus chez aucun artiste.

Un zénith virtuel plein peut permettre à l’humanité de l’écouter pour l’éternité, et gratuitement s’il le veut.

Car une semaine après l’écoute, ce triple album sera disponible en téléchargement gratuit pendant une semaine pour tout le monde, sur Culture contre culture, mais également à l’écoute sur toutes les plateformes pour ceux qui préfèrent. Bref partout dans le monde virtuel.

Pourquoi 100 euros ?
Parce qu’écriture chaque jour de ma vie.
Parce que 2 ans de studio.
Parce que chaque salaire de chaque musicien et de chaque technicien…
Parce que :

Qui a décrété que Mozart était au même prix que les bruits des Bonobos ?

Nous ne sommes pas Mc Donald, 
nous sommes le 4 étoiles Michelin à la saveur du plat mijoté Grand-Mère.
Nous ne sommes pas “made in l’enfant esclave”, nous sommes la petite couturière française.

L’industrie du stream, c’est le nivellement par le bas du bas.
Au bout de dix ans, elle donne le peu de trésorerie nécessaire aux boîtes à rythmes et aux samples gratuits, mais certainement pas de quoi payer à leur juste valeur les meilleurs musiciens du monde…
Si le monde ne fait pas la différence entre Billie Eilish (pour ce qu’il y a de mieux…) et Jeff Buckley, c’est son problème…
Je sais qu’aux oreilles d’un grand nombre, aucune différence ne se fait.
Mais aux miennes la différence est énorme. 
Aucune comparaison possible entre des duplicatas de la musique au mètre et l’intégrité unique de chaque seconde de mes albums, du travail acharné de ses poésies.
La cathédrale de mon œuvre en est la preuve. Et je le dis avec l’humble prétention du compagnon du devoir tailleur de pierre, moi le tailleur de mots.
J’ai toujours tout mis dans mon Art, et je l’ai fait une nouvelle fois ces quatre dernières années.

Aujourd’hui, le streaming, c’est rémunérer l’artiste centimes par centimes sur des années. Sa production mettra dix ans à rapporter ce qu’elle rapportait en trois mois avec les ventes d’un objet. Il faudrait donc attendre dix ans avant de pouvoir refaire un album… 
Mais surtout, celui qui paye met sa thune dans un pot commun où la monnaie est l’audimat, où donc les musiques de bonobos décérébrés prennent l’argent de celui qui écoute Jacques Brel ou PJ Harvey une fois par mois…
(car les gamins écoutent 50 fois par jour ce qui parle au cerveau d’un gamin de 14 ans d’aujourd’hui… et vu le niveau des cerveaux de la jeunesse, t’imagines le niveau culturel de ce que la majorité d’entre eux écoutent) 
Le règne du vide qui braque l’orfèvrerie.

Cette économie est une aberration culturelle, une honte intellectuelle, un banquet de merde préfabriquée qui ne permet plus qu’à la merde des fêtes foraines d’exister et qui participe à mener ce pays où il en est.

Mais pourquoi ce que tu payes ne va pas uniquement à ce que tu écoutes ?… C’est pourtant simple à faire,
On divise ton abonnement chaque mois pour ne le reverser qu’à ce que tu auras écouté.

Non non trop équitable,
Faisons s’abonner les parents grâce à Nirvana et Michael Jackson, mais prenons toute la thune et reversons-nous tout ça via des contrats d’esclaves que l’on fait signer à des putes à clic influenceuses qui vont nous faire des “albums” à 5000 euros…

J’inverse le paradigme.
Terminé le “on livre et advienne que pourra” dans la course aux têtards de l’esclavage, 
Terminé les “nous paierons les musiciens à la fin du bal”.
Fini.

À force d’abonnements mélangeant le fast-food et la gastronomie,
On nous a amputé du plaisir.
Le plaisir d’attendre le début du film et de ne pas vouloir le rater.

L’attente de l’album,
Le découvrir solennellement,
En être ravi, déçu,
Ressentir la remise en question ou le débat qu’il va créer en nous.

On nous a volé tout ça.
Nous allons retrouver ce goût.
Recréer le théâtre sacralisé.
D’une écoute de 3h.
D’une poésie de 3 ans.
Autour d’un bon whisky entre potes.
Au même moment.

La genèse. 
Le premier cri qui donnera le souffle de vie.

Que l’éphémère devienne éternité…

Je préfèrerais même que l’œuvre reste inconnue, 
et si c’est le cas qu’elle soit ma dernière, 
plutôt que la voir encore violée par ces modernes esclavages adoubés par un monde à vomir.

Attention important !

En un jour ou en une année, mais pas au-delà.
Une fois la moitié de la somme réunie, une première chanson sera dévoilée. 
Si au bout d’un an le coût de production de l’œuvre n’est pas atteint, le remboursement se fera et l’œuvre sera mise aux ténèbres, 
ne sortira jamais, 
et à moi la retraite anticipée !

Pour la logistique : 

Nous sommes deux paires de mains pour tout.
Nous ne sommes pas une grande compagnie et nous n’avons pas les facilités d’une industrie qui permette une trésorerie, puisque nous n’avons plus d’industrie du tout.
Le streaming rapporte moins que le mois de salaire d’un vendeur de Kebab,
et les CD n’intéressent plus le peuple, leur vente est devenue anecdotique et ne permet plus que faire deux chansons de Messina… sans parler des vinyles pseudo nouveau/ancien marché qui en permettraient trois notes.

Donc:

Si la séance n’est pas dans vos moyens ne vous saignez pas.

Les remboursements prennent du temps comme certains ont pu le constater pour les deux concerts Mélancolie et Symphonie des siècles,
Nous avons un meilleur système aujourd’hui mais tout reste manuel.

Ne commandez rien chez nous si vous êtes à la seconde,
Restez chez nous si la poésie est la chose que vous aimez le plus au monde 
et que pour vous le fait que son existence perdure au travers le temps est une chose essentielle,
comme un principe existentiel indestructible.

Pendant toutes ces années j’ai chanté ma petite couturière, 
sans savoir que la petite couturière…
c’était moi.